Module 3 : Veille

Exercice du diagramme d’impact – Guide de l’animateur

OBJECTIF : EXPLORER LES IMPLICATIONS POSSIBLES DES
SIGNAUX FAIBLES.*

Il s’agit du premier exercice dans lequel les participants commencent à explorer les conséquences éventuelles dans le cadre d’une discussion de groupe. S’il s’agit d’une rencontre qui réunit plusieurs participants, il est préférable de répartir les participants en petits groupes.

Personnes :

  • 1 animateur
  • 5–8 participants
  • 1 secrétaire (facultatif)

Matériaux :

  • marqueurs
  • bloc-notes pour chaque participant

Affichages sur le mur :

  • programme visuel (optionnel)
  • règles de participation (optionnel)
  • deux thèmes indiqués sur des feuillets autoadhésifs (optionnel): Qu’est-ce qui a fonctionné? Aspects à améliorer?

Salle de réunion : Salle de réunion équipée d’un mur sur lequel on peut écrire, d’un grand rouleau de papier étalé sur le mur ou plusieurs tableaux à feuilles mobiles placés les uns à côté des autres; Une disposition des sièges permettant à tous d’entendre les autres participants, de voir le diagramme en cascade et de prendre des notes.

* Cet exercice peut aussi être fondé sur un groupe de signaux faibles. Les diagrammes d’impact sont utiles pour susciter des réflexions à partir de signaux faibles.

DURÉE ACTIVITÉ
5 MIN   1. Présentations générales (au besoin)
60 MIN 2. Mettre l’exercice du diagramme d’impact en contexte (1 minute)
3. Fournir des directives sur l’exercice (1 minute)
4. S’assurer que l’équipe comprend bien ce qu’on entend par « signal faible » (8 minutes)
5. Explorer les conséquences de premier ordre (10 minutes)
6. Explorer les conséquences de deuxième, troisième et quatrième ordre (30 minutes)7. Discuter des résultats les plus importants et les plus surprenants (10 minutes)
10 MIN 8. Faire un retour sur l’exercice (évaluation)

DURÉE TOTALE ESTIMÉE : 75 minutes

Avant la rencontre : choisir un signal faible

À toutes les étapes du processus de veille et de prospective, l’exercice du diagramme d’impact constitue un outil de remue-méninges efficace pour mieux comprendre les effets perturbateurs potentiels des changements. Dans cet exercice, le diagramme d’impact sert à explorer les répercussions plausibles d’un signal de changement de faible intensité. À cette étape-ci, l’outil aide à déterminer si ce signal fournit de l’information utile (ou un groupe de signaux faibles). Le module 5 (moteurs de changement) passe en revue le diagramme d’impact et explore les conséquences des moteurs de changement.

L’ordre du jour explicatif suppose que l’animateur a déjà choisi un signal faible qui servira à tracer le diagramme d’impact. Par exemple, l’animateur peut organiser une rencontre pour informer le groupe au sujet d’un nouveau signal faible et discuter de ses répercussions. Si le groupe tient déjà des discussions régulières sur les signaux faibles, l’animateur peut juger avantageux d’approfondir l’examen de certains signaux au moyen d’un diagramme d’impact. Il se peut aussi que l’animateur prévoie présenter la notion de veille au groupe de travail. Dans ce cas, le
questionnaire préparatoire à l’atelier et l’activité facultative qui figurent en annexe du présent guide de l’animateur peuvent servir à recueillir des signaux faibles. L’animateur fait alors un survol de ces signaux, puis en choisit un qui sera approfondi au moyen d’un diagramme d’impact.

Si beaucoup de choses dépendent du résultat de la réunion sur le diagramme d’impact, l’animateur peut réaliser un diagramme d’essai avec le signal faible qui sera utilisé. Il pourra ainsi anticiper les tournures que pourrait prendre la conversation et les questions qui pourraient faire l’objet d’une discussion en groupe.

Préparation de la salle

  • Le diagramme d’impact doit être montré aux participants pendant son élaboration, ce qui requiert beaucoup d’espace. Un grand tableau blanc ou des murs-tableaux constituent la solution idéale, mais il est aussi possible de fixer un grand rouleau de papier déroulé au mur ou d’afficher plusieurs pages de tableau côte à côte. Au lieu d’écrire sur un support mural, vous pouvez aussi utiliser un outil Web de schématisation conceptuelle comme Mind42.com et l’afficher sur un grand écran, ou prendre des notes sur de grandes feuilles adhésives, puis les coller de manière à ce qu’elles forment un diagramme d’impact. Ces options sont décrites à la suite de l’ordre du jour explicatif.
  • Préparez la salle pour tenir une discussion en petits groupes; attribuez une chaise et une surface d’écriture à chacun des participants. Prévoyez des crayons et du papier brouillon pour chaque participant.
  • Affichez au mur tout support visuel auquel vous ferez référence pendant la rencontre.
ACTIVITÉ NOTES
1. Présentation générale de la réunion (au besoin) (5 minutes)Présenter les animateurs.Mettre la séance en contexte (pourquoi sommes-nous ici?).Permettre aux participants de se présenter s’ils ne se connaissent pas.Songer à ajouter quelques minutes à l’ordre du jour :Créer des liens à l’aide d’une activité brise-glace(link is external)Pour revoir ou dresser une liste de règles fondamentales qui sera affichée au mur Si plusieurs activités sont prévues, penser à afficher un ordre du jour pour situer cette activité dans le déroulement de la journée.L’affichage des « règles de participation » dans la salle rappelle aux participants leur engagement à
contribuer à la qualité des discussions.
2. Mettre l’exercice du diagramme d’impact en contexte (1 minute)Un diagramme d’impact est une façon efficace :De sortir du présent pour tourner notre réflexion vers l’avenir;D’explorer une série d’effets plausibles;De réfléchir aux conséquences qui pourraient survenir au-delà de ce que nous pouvons anticiper au départ.S’il s’agit du premier exercice de remue-méninges des participants, donner le ton en leur rappelant quelques principes :Nous ferons à l’instant un exercice de remue-méninges.Nous cherchons des idées; ne vous censurez pas, exprimez
vos pensées comme elles vous viennent.Soyez réceptif aux idées des autres. Vous vous demanderez
peut-être comment une personne est arrivée à une idée; n’en tenez pas compte.Si vous êtes en désaccord avec une des propositions, présentez en une autre; nous noterons les deux.Créez une ambiance favorable à la conversation :Partagez le temps alloué; soyez concis et encouragez les autres à participer.N’oubliez pas que nous nous intéressons à ce qui est plausible et
non probable :Vous n’avez pas à évaluer la probabilité qu’un événement se
produise.Vous aurez d’autres occasions d’approfondir et de valider les
idées exprimées pendant cette séance, grâce à des exercices de détection et de prospective.Dans le cadre de cette conversation, vous êtes un participant bien
renseigné qui peut endosser divers rôles et non un représentant de votre ministère qui défend ses dossiers. Mettez tout votre savoir à profit.
3. Fournir des directives sur l’exercice (1 minute)« Nous allons concevoir un diagramme d’impact pour évaluer
les conséquences (ou les effets d’impact) de ce signal faible. Nous
commencerons par ce que nous savons à propos du signal faible, et nous étudierons ensuite les premières conséquences anticipées. Puis nous explorerons les conséquences ultérieures en nous demandant : que se passera-t-il ensuite? Et ensuite? Et ensuite? Les surprises potentielles pourraient se trouver dans les
deuxième, troisième ou quatrième vagues de répercussions. »
Selon les préférences, le diagramme d’impact peut être dessiné par l’animateur ou par un preneur de notes.La personne qui dessine inscrit le signal faible étudié sur le mur, en laissant amplement d’espace à droite et un peu à gauche.
4. S’assurer que le groupe a une compréhension commune de ce qu’est un signal faible (8 minutes)L’animateur dresse une liste des principaux éléments connus du signal faible. L’animateur peut demander aux participants de fournir des réponses ou leur présenter l’information, selon le cas.Exemples de questions aux participants:« Comment sait-on que nous sommes en présence d’un signal faible? « (Où en avez-vous entendu parler? Avez-vous des statistiques? Avez-vous des exemples de changement? ) »« Le signal faible est-il composé de facettes multiples? Qu’en savons-nous? De quelle façon peut-on s’attendre à voir évoluer le signal faible? Évolution constante, évolution accélérée? »« Où le signal se manifeste-t-il? Au Canada seulement ou à l’échelle mondiale? Dans un secteur en particulier ou de façon plus étendue? Qui est touché par le signal faible? »« Quels autres changements pourraient renforcer le signal faible?»La conversation glissera ultérieurement sur les conséquences du signal faible; à ce moment, l’animateur pourra se diriger vers le côté droit du diagramme. Certains participants peuvent ne pas connaître les signes qui accompagnent un signal faible. Ce n’est pas un problème car ils pourront participer aux prochaines étapes de l’exercice.Ce que l’on sait du signal faible est inscrit sur la gauche, et les répercussions plausibles doivent figurer sur la droite.
5. Explorer la première vague de conséquences (10 minutes)L’animateur demande aux participants de dresser la liste des premières conséquences anticipées et leur pose des questions, au besoin.Si ce signal faible se renforce, que pourrait-il se passer?Quels changements pourraient résulter de cette évolution?Selon vous, que pourrait-il se passer d’autre?De quelle façon différents acteurs pourraient-ils être touchés?Etc.Pour s’assurer d’obtenir un vaste éventail de conséquences, l’animateur peut partir du côté droit du diagramme d’impact et y présenter la première vague de conséquences dans diverses catégories : société, technologies, économie, environnement, gouvernance (STEEG).Autre solution : L’animateur peut présenter les questions sous la forme d’un exercice improvisé d’imagerie guidée (voir l’option A, plus avant dans le présent document), en s’appuyant éventuellement sur la discussion initiale sur le signal faible. L’animateur demanderait ainsi aux participants de fermer les yeux, de se projeter 15 ans dans le futur et d’imaginer la manière dont le renforcement du signal faible a modifié le Canada, le monde ou un système en particulier.
 « Imaginez maintenant que vous êtes en 2030 ET que ce signal faible est de plus en plus courant. Nous vivons dans une société plus âgée, plus technologique et plus intégrée à l’économie mondiale… [ajouter plus de contexte pour aider les participants à comprendre le sujet traité]. Comment ce changement se manifeste-t-il? »« Il est possible que nous constations déjà les premières conséquences. Pouvez-vous en imaginer d’autres? »Cette façon de faire permet de sortir de la discussion sur le présent (ce qui est) et de s’intéresser à un espace plus imaginaire (ce qui pourrait être). Un exercice d’imagerie guidée pourrait ajouter cinq à dix minutes supplémentaires à l’ordre du jour. Il permettra néanmoins de recentrer la discussion et le diagramme d’impact progressera plus vite. Les participants pourront commencer à s’appuyer sur les idées des autres et passeront plus naturellement aux deuxième et troisième vagues de conséquences (voir l’étape suivante). Soyez attentif à toute description d’un enchaînement d’événements dans le cadre de laquelle les participants passent rapidement de la première vague de conséquences à la deuxième puis à la troisième, et consignez ces renseignements. Ramenez ensuite les participants à la première vague de répercussions afin de consigner d’autres voies.
Limiter la conversation à la première vague de conséquences (p. ex. en demander huit) afin qu’il reste suffisamment de temps pour la suite. L’animateur qui s’attarde trop aux premières conséquences n’aura pas le temps d’explorer ce qui se produira encore plus tard. Il n’est pas nécessaire de demander systématiquement l’avis des participants (par exemple, en interrogeant chacun des participants successivement). Pour bénéficier de l’ensemble des points de vue, toutefois, envisagez ce qui suit :Demander à chaque participant de nommer une conséquence.Rappeler aux participants d’être concis et de partager le temps de parole.Demander l’avis des participants qui s’expriment le moins.
6. Explorer les deuxième, troisième et quatrième vagues de conséquences (30 minutes)L’animateur demande aux participants de fournir une deuxième vague de conséquences qui succède à la première.Les participants auront sans doute leurs propres idées, mais il pourrait être utile de leur fournir des orientations pour garder la conversation sur la bonne voie :Avez-vous pensé à toutes les personnes concernées et à la façon dont elles pourraient réagir?À votre avis, de quelle façon répondrait le gouvernement canadien à cet événement?Quels problèmes pourraient être soulevés? Quelles seraient les possibilités?Si les participants proviennent tous d’un même ministère, il peut être utile de baser les orientations sur la liste des domaines couverts par le mandat du ministère.Assurer la gestion du temps de sorte que les participants puissent approfondir quelques sujets (p. ex. développer des idées visant les troisième, quatrième, cinquième et sixième vagues de conséquences, si possible).Accorder une ou plusieurs périodes de réflexion individuelle afin que les participants inscrivent leurs idées sur des feuilles adhésives. Cette technique a l’avantage d’accélérer l’obtention de résultats, de favoriser la pensée divergente et, bien souvent, de plaire aux participants qui sont plus discrets.Souvenez-vous que l’objectif est de produire de nouvelles idées sur l’importance du signal faible et ses répercussions. La conversation devrait s’orienter vers des effets plausibles qui s’éloignent des courants de pensée habituels; si l’animateur sent que ce n’est pas ce qui se produit, il peut rappeler aux participants de se concentrer sur les idées nouvelles qui n’ont pas été abordées. Être attentif à la dynamique du groupe; si les participants semblent répéter de vieilles idées entendues ailleurs, poser une question pour les aider à faire de nouveaux liens. Même s’il est structuré, l’exercice du diagramme d’impact offre à l’animateur une certaine flexibilité. Les options sont les suivantes :Permettre à chaque participant de choisir une conséquence et de suggérer la conséquence qui en découlera. Numéroter les conséquences de la première vague est un moyen d’améliorer l’efficacité de la conversation. P. ex. : « À la conséquence no 4, j’aimerais ajouter la conséquence suivante… »À n’importe quel moment, l’animateur peut décider d’orienter la discussion vers des points intéressants ou stratégiques. P. ex. : « Que pensez-vous de la conséquence no 6? Est-elle surprenante? A-t-elle une forte incidence? Si elle se concrétisait, que pourrait-il se passer ensuite?»De la même manière, l’animateur peut demander aux participants de choisir les conséquences (nœuds) qu’ils aimeraient approfondir en groupe. P. ex., « Laquelle de ces conséquences semble la plus surprenante? Quelles conséquences pourraient avoir une incidence importante? » En général, Horizons utilise cette technique pour recentrer la discussion.
7. Discussion sur les résultats ayant le plus d’incidences et les plus surprenants (10 minutes)À cette étape, les participants se penchent sur les résultats du diagramme d’impact et formulent des observations qui pourraient alimenter la réflexion. Ce sont des moments de grande découverte.Demandez aux participants de s’attarder aux points saillants de la discussion, p. ex. les difficultés et possibilités sur le plan politique ainsi que les surprises. Questions possibles :DIFFICULTÉS SUR LE PLAN POLITIQUE – « Dans quel domaine avez-vous constaté que le gouvernement n’est pas préparé? »POSSIBILITÉS SUR LE PLAN POLITIQUE – « Y a-t-il quoi que ce soit d’enthousiasmant ici? Y a-t-il des occasions à saisir? »
opportunities to be embraced?”SURPRISES – « À quel moment avez-vous vu les choses sous un autre angle? Y a-t-il d’autres aspects que vous aimeriez explorer davantage? »L’animateur ou le preneur de notes inscrit ces éléments sous forme d’astérisques ou les résume sur un nouveau tableau de papier.Si le temps le permet, il est préférable de prendre quelques minutes pour résumer les observations sur un nouveau tableau, car cet exercice permet aux participants d’attribuer une nouvelle signification ou un autre contexte aux événements évoqués dans le diagramme en cascade. Ces renseignements aident l’animateur à mieux comprendre pourquoi certains événements sont plus surprenants ou importants.
Si l’exercice associé au diagramme d’impact est une activité réalisée en même temps par plusieurs groupes, prévoyez du temps pour partager les résultats en plénière. Les participants pourraient faire le tour des diagrammes en cascade affichés, ou chaque groupe pourrait présenter un rapport à l’oral.
8. Retour sur l’exercice et évaluation (10 minutes)Offrez aux participants la possibilité de faire un retour sur l’exercice.Cela peut prendre les formes suivantes :une discussion accompagnée d’une période de questions et réponsesun questionnaire d’évaluation à remplir par les participantsune évaluation officieuse—en sortant de la pièce, les participants sont invités à formuler un commentaire sur un feuillet autoadhésif apposé sur chacun des tableaux affichant les thèmes suivants :
— Ce qui a fonctionné
— Ce qui aurait pu aller mieux
Distribuer des questionnaires d’évaluation ou des feuillets autoadhésifs.

Solutions de rechange au tracé d’un diagramme d’impact sur un mur-tableau :

1.    Outils de schématisation conceptuelle offerts en ligne

Si l’atelier de travail a lieu dans une pièce qui comprend un grand écran, l’animateur (ou le secrétaire) peut consigner la discussion à l’aide d’un outil de schématisation conceptuelle offert en ligne. Certains analystes d’Horizons préfèrent les logiciels de schématisation conceptuelle aux schémas dessinés manuellement, les trouvant plus lisibles, plus rapides pour y saisir du texte et plus faciles à modifier. Après la rencontre, il est facile d’imprimer les résultats et d’en retravailler le contenu de manière collaborative, un peu comme dans le cas d’un document wiki. Il faut un peu d’expérience pour créer des nœuds, saisir du texte et déplacer des idées facilement tout en suivant une discussion, mais l’effort en vaut la chandelle pour les animateurs qui s’attendent à utiliser les diagrammes d’impact de façon récurrente dans le cadre de leur travail. Horizons utilise souvent le logiciel Mind42.com(link is external) (gratuit), mais d’autres outils de schématisation conceptuelle permettent d’obtenir des résultats semblables.

2.    Utilisation des feuillets autoadhésifs

En un rien de temps, avec une grande surface murale et un paquet de feuillets autoadhésifs, on peut facilement élaborer un diagramme d’impact. Comme pour les logiciels de schématisation conceptuelle, les feuillets autoadhésifs permettent de déplacer les nœuds. L’animateur peut inscrire certains éléments sur des feuillets ou demander aux participants de les noter eux-mêmes. Un des inconvénients des feuillets autoadhésifs réside dans le fait qu’ils sont souvent plus difficiles à suivre et que l’écriture de certains peut être difficile à déchiffrer. L’utilisation de feuillets autoadhésifs de couleurs différentes pour distinguer des fils de pensée différents ou les catégories de résultats (premier, deuxième, troisième ordre, par exemple) peut être utile. Les participants peuvent aussi bénéficier d’une certaine orientation au moment d’écrire; p. ex. une quantité limitée de mots et un gabarit pour la taille du texte devant être lu.

Ajouts ou modifications à l’exercice du diagramme d’impact

OPTION A : ACTIVITÉ PRÉALABLE – Discuter de divers signaux faibles et en choisir un qui servira à élaborer un diagramme d’impact.

Lorsque c’est possible, il est bon de permettre aux participants de choisir le sujet de la discussion. De plus, si l’objectif est de créer un groupe de veille dont les participants doivent cerner des signaux faibles et en tirer des observations, il pourrait être préférable d’illustrer le diagramme d’impact à l’aide d’éléments mis au jour par des membres du groupe. Le module de veille comprend un modèle de questionnaire préalable à l’atelier de travail qui peut être personnalisé pour dégager des signaux faibles avant la tenue de l’atelier. En recueillant à l’avance des signaux faibles auprès des participants, l’animateur peut anticiper les sujets qui seront soulevés par les participants. Voici un court processus pour discuter brièvement des signaux faibles formulés par les participants et sélectionner un signal sur lequel on pourrait se pencher davantage.

Cette activité nécessite une autre surface de mur pour inscrire une liste de signaux faibles.

Introduction (1 minute)
Les participants devront procéder à une séance de remue-méninges en vue de cerner les signaux faibles qui annoncent des changements pouvant avoir des conséquences importantes sur le système à l’étude, puis ils auront à choisir un de ces signaux pour l’étudier en profondeur.« Nous allons lancer brièvement des idées, puis nous en choisirons une et nous explorerons ses conséquences pour [le domaine concerné, p. ex., l’économie canadienne]. »« Je veux vous rappeler un exemple mentionné dans le questionnaire préalable à l’atelier. »Plusieurs pays (Chine, Argentine, Philippines) adoptent la position plus permissive de l’Inde sur la propriété intellectuelle des produits pharmaceutiques, ce qui pourrait faire évoluer les normes commerciales internationales en matière de protection de la propriété intellectuelle.« Voici comment je noterais ces éléments sur le mur :l’Inde et d’autres pays adoptent une approche moins agressive sur la propriété intellectuelle – > nouvelles normes internationales en matière de propriété intellectuelle. »Pour répondre à cette question, pensez à des changements qui sont survenus au cours de l’année dans le monde. Ce sont des changements dont vous avez entendu parler qui semblent importants et qui, selon vous, pourraient influencer l’état actuel de [l’économie canadien] au cours des 15 prochaines années. Ces changements peuvent provenir de l’économie ou d’une autre source; p. ex., des changements technologiques, environnementaux ou politiques, des changements dans la société ou des changements relatifs à la gouvernance.
Cerner les signaux faibles de changement (10 minutes)Demandez aux participants de prendre une minute pour inscrire un ou deux signaux faibles sur chaque feuillet autoadhésif. (Un total variant de six à douze signaux faibles est suffisant pour que le groupe ne soit pas placé devant un trop grand nombre de choix à effectuer.) Demandez à chaque participant de présenter un signal faible aux autres; l’animateur écoute et inscrit l’élément important sur le mur.Pour chaque signal faible formulé, les autres peuvent réagir. Essayez de diriger la discussion vers la présentation d’autres signaux faibles (ou envisagez de prendre plus de temps pour en discuter davantage).Si un participant formule un signal faible qui ressemble à un autre signal déjà formulé, songez à les regrouper. (Si les signaux semblables ne sont pas regroupés, ils diviseront les votes au cours de la prochaine étape.)« Nous avons formulé plusieurs bonnes idées, mais nous avons le temps de discuter d’une seule idée. Ainsi, nous devons choisir celle qui suscitera une bonne discussion. » Prévoir un ou deux feuillets autoadhésifs pour chaque participant.L’écriture d’un signal faible sur un feuillet autoadhésif avant de le communiquer de vive voix permet à chaque participant de formuler sa pensée de manière concise.
 
Les participants indiquent leurs trois premiers choix (5 minutes)« Comme nous l’avons vu dans le questionnaire préalable à l’atelier, pour qu’un signal faible soit très pertinent, il doit respecter quatre critères essentiels:Plausibilité – il existe des preuves que le phénomène se produit ou peut se produire.(Veuillez noter qu’il n’est pas question ici de la probabilité du phénomène, mais nous avons besoin de savoir s’il s’agit de quelque chose qui se produit ou pourrait se produire.)Nouveauté – ce phénomène est peu connu de vous ou de ceux qui pourraient être concernés par ses conséquences.La question n’est pas abordée et vous pensez qu’elle devrait faire l’objet d’une discussion.Importance – s’il se produit, il pourrait avoir des répercussions importantes, perturbatrices sur un système à l’étude (p. ex., l’économie, les secteurs industriels ou les domaines d’innovation).En temps opportun – le phénomène pourrait se produire pendant la période qui nous occupe (15 ans). »« En tenant compte de ces critères, évaluez le signal faible qui serait le plus utile en vue d’une discussion. Je suis particulièrement intéressé à votre évaluation du critère de la nouveauté. Quelque chose dont vous auriez entendu parler, mais qui ne fait pas partie des discussions politiques au sein de votre service, serait l’idéal. »Pour faciliter le vote, l’animateur peut numéroter la liste des signaux faibles et demander aux participants d’inscrire trois choix qui pourraient faire l’objet d’une bonne discussion.Relisez la liste des signaux faibles en demandant aux participants de voter à tour de rôle pour les signaux 1, 2, 3, etc. Le module de veille comporte une affiche indiquant les critères des signaux faibles qui peut être apposée sur un mur à titre de référence.
Pause – l’animateur compile les votes et effectue une sélection (10 minutes)Si c’est possible, accordez une pause aux participants. Cela permettra à l’animateur d’évaluer les résultats du vote et de garantir qu’une discussion de qualité s’ensuivra. Cela permettra à l’animateur d’évaluer les résultats du vote et de garantir que l’élément choisi suscitera une bonne discussion. L’animateur peut se servir de son expérience et de sa connaissance du sujet en tenant compte des questions suivantes : est-ce que le sujet a une portée suffisamment vaste? Est-ce intéressant? Est-ce que j’en sais assez à ce sujet?Si l’animateur doute de pouvoir tenir une bonne discussion avec le signal faible choisis par les participants, il peut choisir un autre signal qui a bénéficié d’un bon appui. Dans ce cas, l’animateur devrait expliquer brièvement aux participants pourquoi il choisit un autre signal.

OPTION B : Après avoir élaboré le diagramme d’impact initial, votez pour les éléments les plus importants et développer ces éléments en ajoutant les conséquences éventuelles.

Cette option permet d’assurer l’équilibre entre la nature souple d’un diagramme d’impact élaboré dans un contexte de remue-méninges, d’une part, et la nécessité d’accorder suffisamment de temps aux discussions sur les éléments d’importance stratégique, d’autre part. Une façon d’établir un certain nombre de priorités (sans nuire à l’exercice de remue-méninges) consiste à étendre l’élaboration du diagramme d’impact sur deux séances, en faisant voter les participants entre les séances pour établir les priorités. Après avoir élaboré le diagramme d’impact initial durant la première séance, l’animateur peut demander aux participants de voter sur les conséquences les plus importantes d’un signal faible, c’est-à-dire les perturbations qui peuvent générer d’autres conséquences dont on ne tiendrait pas compte normalement. Cette étape peut être réalisée à la fin de l’exercice du diagramme d’impact décrit ci-dessus et devrait nécessiter de cinq à dix minutes. La seconde séance servirait à permettre aux participants d’explorer et de développer uniquement les éléments du diagramme d’impact qui ont reçu le plus de votes. Entre les séances, l’animateur peut remanier le diagramme d’impact pour en faire une version plus facile à utiliser, qui souligne les éléments et les conséquences ayant reçu le plus de votes.

OPTION C : Voter pour les éléments les plus importants à développer, à mesure que vous construisez le diagramme d’impact.

Une autre solution consiste à demander aux participants de voter à mesure que vous construisez le diagramme d’impact. Lorsque vous disposez d’une liste suffisante de conséquences de la première vague, demandez aux participants de choisir une conséquence à développer dans le cadre de la deuxième vague. Demandez-leur de nouveau, et à chaque vague ultérieure, de choisir la conséquence à développer. Cela vous permettra de cibler l’exercice du diagramme d’impact et vous fera gagner beaucoup de temps. Mais il est aussi possible que cette option ne génère pas autant de renseignements ou qu’elle ne soit pas aussi souple qu’un exercice de remue-méninges.

Créer un atelier de travail sur la prospective : activités complémentaires à envisager

Les animateurs qui veulent monter un atelier de prospective comportant de multiples objectifs trouveront ci-après quelques suggestions d’activités qui s’harmoniseraient bien avec l’exercice du diagramme d’impact portant sur les signaux faibles.

Avant l’exercice