Observations du groupe de travail sur l’énergie – L’avenir de l’Asie : implications pour le Canada
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Introduction
Résume les principaux changements en matière énergétique (insights) en Asie et les défis et les opportunités stratégiques pour le Canada
- Principaux changements en matière énergétique en Asie (Insights)
- Défis et opportunités stratégiques pour le Canada
Principaux changements en Asie (Insights)
- Transition du panier énergétique
- Mise en place d’une infrastructure énergétique à faibles émissions de carbone en Asie
- Leadership de l’asie en matière de changements climatiques et d’économie à faible émission de carbone
- Évolution des modèles fonctionnels de distribution d’électricité
- Réseaux plus intelligents
Défis et opportunités stratégiques pour le Canada
- Atténuation du risque pour le secteur public associé à la baisse de la demande en pétrole
- Incidence du nouveau protectionnisme vert de l’Asie sur la transparence en matière d’empreinte carbone
- Réponse à la demande de sources énergétiques de plus en plus diverses en Asie
- Exportations mondiales d’énergies renouvelables à bon marché en provenance de l’Asie
Avis au lecteur
La présente étude prospective du groupe de travail sur l’énergie explore les principaux changements à l’œuvre en Asie, ainsi que les défis et les opportunités stratégiques qu’ils entraînent pour le Canada. Ces principaux changements sont présentés sous la forme d’insights mettant en lumière les progrès, en cours et prévus, qui sont susceptibles de modifier le système à l’étude. Ces insights nous aident à approfondir notre compréhension de l’évolution d’une question ou d’un système, ainsi que les répercussions possibles. Par défi ou opportunité stratégique, on entend toute question qu’il n’est pas possible d’aborder dans le cadre des politiques et des institutions actuelles. L’inventaire, l’analyse, la discussion et la clarification des défis et des opportunités permettent aux décideurs d’élaborer des stratégies solides.
Le processus de prospective d’Horizons prévoit en outre un examen de scénarios plausibles et la formulation d’hypothèses crédibles. Ceux-ci sont présentés dans le MetaScan L’avenir de l’Asie, de pair avec les insights globaux, les défis et les opportunités stratégiques rattachés à chacun des quatre groupes de travail à l’étude (sur l’économie, sur l’énergie, sur la géostratégie et sur les questions sociales).
Les principaux changements, les défis et les opportunités stratégiques qui pourraient en découler sont présentés dans un esprit audacieux afin de susciter une réflexion sur l’avenir au sein de la fonction publique. L’intention n’est pas d’expliquer la nature la plus probable du changement en Asie ou de ses répercussions sur le Canada, mais plutôt de proposer des évolutions plausibles qui méritent réflexion. Bien que de nombreux fonctionnaires de plusieurs ministères fédéraux aient participé et contribué aux travaux de la présente étude, le rapport ne reflète pas forcément leurs points de vue personnels ou ceux de leur organisme d’attache.
Introduction
Le continent asiatique vit une transition rapide qui crée un paysage énergétique très contrasté. Même si de nombreux pays sont à la fine pointe des technologies énergétiques, des centaines de millions d’Asiatiques n’ont toujours pas accès à un approvisionnement fiable en électricité. La forte dépendance aux centrales et aux moyens de transport à combustible fossile fait en sorte que les villes asiatiques sont les plus polluées du monde, malgré le fait que les investissements dans l’énergie propre y soient les plus importants de la planète1.
La Chine a consolidé sa position de leader dans la course mondiale à l’énergie propre en attirant des investissements de 54,2 milliards de dollars en 2013. – Pew Charitable Trusts, 2014(link is external)
Parmi les scénarios plausibles pour les 10 à 15 prochaines années, les gouvernements asiatiques pourraient devoir satisfaire la forte demande en énergie créée par la croissance de la classe moyenne et de l’économie numérique, tout en gérant les pressions exercées par leurs populations et entreprises pour qu’ils adoptent des sources d’énergie moins polluantes et plus sobres en carbone. Bien que la transition du panier énergétique de l’Asie ne sera pas achevée en 2030, les combustibles fossiles perdront de plus en plus de terrain comme sources principales d’énergie, au profit de l’électricité issue de sources essentiellement renouvelables. On voit poindre divers changements d’ordre structurel, technologique et comportemental qui laissent présager que la demande de pétrole culminera plus tôt qu’il était prévu en Asie, et que le déclin qui suivra sera également plus abrupt que ce à quoi l’on s’attendait.
L’Asie va sans doute continuer de développer et de déployer de nouvelles technologies de production, de distribution et de stockage d’énergies renouvelables. La transition des pays asiatiques vers des énergies à faible empreinte carbone pourrait les amener à militer de façon beaucoup plus affirmée en faveur de l’établissement d’objectifs de réduction des gaz à effet de serre et de l’atteinte de ces objectifs. Ils pourraient en outre envisager l’adoption de mesures économiques ou axées sur l’échange de droits d’émission de carbone pour tirer profit de leurs avantages concurrentiels dans un marché mondial doté ou non d’un régime de tarification du carbone.
Les économies d’échelle réalisées sur les marchés intérieurs, l’immense capacité de production et le solide appui politique devraient faire reculer le coût des énergies renouvelables en Asie. Les faibles coûts de production, combinés à l’acquisition rapide d’expertise dans le déploiement et la gestion de l’énergie durable pourraient faire de l’Asie un leader sur le marché mondial, et le plus grand exportateur de technologies propres à faibles émissions de carbone. Les pays asiatiques pourraient faire des pressions afin de forcer la déréglementation des marchés occidentaux de l’électricité bien établis et de permettre la pénétration de leurs produits et de leurs entreprises. Cela pourrait représenter un défi pour les modèles fonctionnels axés sur la production centralisée d’énergie.
Résume les principaux changements en matière énergétique (insights) en Asie et les défis et les opportunités stratégiques pour le Canada
Le section qui suit résume les principaux changements en matière énergétique (insights) qui façonnent l’Asie, ainsi que les défis et les opportunités stratégiques qui pourraient en découler pour le Canada et qui font l’objet de la présente étude.
Principaux changements en matière énergétique en Asie (Insights)
1. Transition de l’Asie vers une économie numérique fondée sur l’électricité
Conjugués aux avancées technologiques et aux changements comportementaux, les changements économiques d’ordre structurel qui accompagnent cette transition pourraient faire en sorte que la demande en pétrole culmine plus tôt et décline plus abruptement qu’on l’avait prévu.
2. Mise en place en Asie d’une infrastructure énergétique à faibles émissions de carbone
L’Asie sera de plus en plus en mesure de combler ses besoins en électricité à l’aide des énergiesrenouvelables. L’adoption croissante d’énergies renouvelables pourrait procurer à l’Asie un avantage économique à long terme, basé sur sa capacité de produire de l’électricité à faibles émissions de carbone et à faible coût.
3. Possibilité pour l’asie de devenir un chef de file en matière de changements climatiques et d’économie à faibles émissions de carbone
En dissociant sa croissance économique de la pollution et des énergies productrices d’émissions de carbone, l’Asie n’aura plus à faire de compromis entre le développement et la détérioration de l’environnement. Des pays asiatiques pourraient en arriver à mener le débat sur les changements climatiques et à définir le programme international, en exerçant notamment des pressions en faveur de l’adoption d’objectifs ambitieux de réduction des émissions, de mesures commerciales, de mécanismes de tarification du carbone ou d’exigences de divulgation de la teneur en carbone.
4. Création de nouveaux modèles fonctionnels de production et de distribution de l’énergie en Asie
Les pays asiatiques seront de véritables incubateurs et des pionniers dans l’adoption de nouveaux modèles fonctionnels de production d’électricité axés sur le faible coût, la flexibilité et la décentralisation des énergies renouvelables, ainsi que sur le recours grandissant à des réseaux de distribution intelligents et interreliés, de toutes tailles. L’Asie pourrait obliger les pays occidentaux à libéraliser leurs marchés de l’électricité contrôlés par les gouvernements.
Défis et opportunités stratégiques pour le Canada
1. Atténuation du risque pour le secteur public découlant du recul de la demande en pétrole
La demande en produits pétroliers moins forte qu’il était prévu en Asie risque d’affaiblir les marchés du pétrole brut. Le Canada pourrait avoir du mal à rivaliser avec les producteurs à faible coût, ce qui se traduirait par des pertes en revenus fiscaux et en recettes de redevances, qui influeront sur les budgets, ainsi que par des baisses des investissements dans le secteur pétrolier, ce qui aurait des répercussions sur l’emploi et augmenterait le risque associé aux investissements publics dans les actifs pétroliers. De plus, les gouvernements devront songer à se prémunir adéquatement en vue de la mise hors service et de l’assainissement des sites d’extraction et des infrastructures lorsque des entreprises quitteront un secteur.
2. Moyens de satisfaire une demande énergétique sans cesse plus diversifiée en Asie
Dans le marché énergétique émergent de l’Asie, la capacité concurrentielle ne sera pas forcément fondée sur l’approvisionnement en combustibles fossiles au plus faible coût possible, mais plutôt sur l’offre de matériaux, de technologies et d’une expertise de pointe. Le Canada possède de l’expérience dans plusieurs domaines prometteurs, dont l’offre de ressources nécessaires aux énergies durables et à l’économie numérique, ainsi que l’efficience et la gestion énergétiques. De plus, le Canada pourrait tirer profit de son climat froid et de sa production d’électricité renouvelable pour héberger des centres de données.
3. Préparation en vue des exigences de l’Asie quant à la teneur en carbone
Les services et les produits canadiens, y compris les ressources énergétiques primaires et naturelles, pourraient être assujettis à des restrictions commerciales ou à des interdictions en Asie en raison de leur teneur en carbone. Les exportateurs canadiens pourraient être tenus de divulguer des renseignements sur les émissions ou l’empreinte carbone pour garder leur accès aux marchés asiatiques. Le Canada et les États-Unis pourraient amorcer une transition vers des infrastructures énergétiques régionales à faible production de carbone et peu polluantes, en optimisant le déploiement d’énergies renouvelables dans les domaines où elles offrent un avantage comparatif.
4. Effet perturbateur des énergies renouvelables à faible coût sur les réseaux électriques canadiens et de la pression pour libéraliser les marchés sur les modèles fonctionnels des services publics d’électricité
En atteignant la parité tarifaire sans bénéficier de subventions, les énergies renouvelables pourraient obliger les services publics canadiens à fournir de l’électricité à coût concurrentiel dans le cadre du modèle centralisé actuel. Les tarifs d’électricité des services publics centraux risquent d’augmenter à mesure que les énergies renouvelables influeront sur la rentabilité de l’électricité produite par des centrales exploitées en continu. L’incertitude quant au moment où le prix des énergies renouvelables atteindra la parité avec ceux des réseaux publics augmente le risque lié aux investissements publics dans de grandes installations de production, cellesci nécessitant d’importants capitaux dont il sera difficile de prédire le rendement.
Principaux changements en Asie (Insights)
Transition du panier énergétique
L’Asie en pleine mutation délaisse peu à peu le modèle économique axé sur le pétrole et l’industrie manufacturière pour un modèle fondé sur l’économie numérique et l’électricité. Il est tout à fait concevable que, sous l’effet conjugué des diverses tendances qui accompagnent cette transition, la demande en pétrole culmine plus tôt et décline ensuite plus abruptement que ne l’avaient anticipé une foule d’observateurs. La demande en pétrole pourrait d’abord s’essouffler en raison des changements structuraux que connaîtra l’économie asiatique, ainsi que des changements technologiques et comportementaux qui réduiront les besoins en transport des biens et des personnes. Par ailleurs, les besoins en pétrole du secteur du transport pourraient changer en raison des gains d’efficacité réalisés grâce à une logistique améliorée, à l’adoption de nouveaux carburants et aux transferts modaux. Les politiques de réduction des importations et de la consommation de carburants à base de pétrole découlant des préoccupations concernant la sécurité énergétique et la pollution atmosphérique pourraient aussi entraîner un fléchissement de la demande en pétrole. Les changements en Asie pourraient concourir à une demande mondiale en pétrole moins forte qu’il était prévu. Cette baisse de la demande pourrait entraîner une chute des cours mondiaux si les producteurs de pétrole à faible coût ne compriment pas leur offre pour maintenir leurs parts dans un marché en rapide décroissance, en cherchant à optimiser l’exploitation de leurs réserves avant que le pétrole perde sa suprématie comme source énergétique.
Impression 3D
Les percées dans le domaine de l’impression 3D (ou fabrication additive) devraient avoir des répercussions non seulement sur la production de panneaux solaires(link is external), mais elles devraient également accroître la production locale de biens à la demande et, conséquemment, réduire les besoins en transport(link is external)de biens fabriqués sur de longues distances. Les chaînes d’approvisionnement mondiales seront de plus en plus axées sur le mouvement de données, les produits finis ne nécessitant qu’un transport local. L’impression 3D est sur le point de provoquer de profonds effets structuraux sur la demande énergétique de l’ensemble du secteur de la fabrication, de l’extraction des ressources à la production, à la distribution et au transport, et pourrait même modifier les comportements des consommateurs et les habitudes d’achat. D’ici à 2030, il faut s’attendre à un élargissement de la gamme relativement restreinte de produits(link is external) industriels et de consommation, y compris les panneaux solaires, imprimés en 3D, et à une transformation en profondeur du modèle de consommation et de production d’énergie2. Selon le taux de pénétration de l’impression 3D sur les marchés des biens de consommation, il est fort possible que le modèle traditionnel de fabrication de la plupart de ces biens, fondé sur les économies d’échelle, devienne chose du passé, au même titre que l’expédition sur de longues distances de produits finis3.
Les technologies d’impression 3D gagnent du terrain en Asie, où elles sont produites à des fins d’exportation et utilisées dans les activités de fabrication destinées au marché intérieur4. Notamment, l’impression 3D y est de plus en plus utilisée pour la conception d’immeubles(link is external) et de prototypes industriels dans les secteurs de la santé et de l’automobile. Sinopec, le plus grand raffineur de pétrole en Asie, vient de faire son entrée sur les marchés des matériaux d’impression 3D et de l’énergie renouvelable5. De plus, l’offre de technologies à source ouverte permettra aux petits utilisateurs de transformer des déchets de plastique en matières de base pour l’impression 3D, ce qui réduira d’autant les besoins en matières premières pétrochimiques et modifiera la structure de la demande énergétique6.
Téléprésence, travail virtuel et vie en ligne
L’amélioration des technologies de téléprésence, de même que l’adhésion grandissante au modèle du télétravail réduiront sans doute la nécessité pour les travailleurs de se déplacer vers leur lieu de travail ou de loisirs. Le télétravail est en hausse partout dans le monde, et tout particulièrement dans les marchés émergents et en Asie. L’Inde occupait le premier rang en 2013, avec 82 % des travailleurs faisant du télétravail au moins une fois par semaine, et 57 % le faisant sur une base régulière7. Cette formule est aussi très populaire en Chine, où 41 % des travailleurs font du télétravail au moins une fois par semaine8. L’évolution de la télérobotique et des outils de collaboration fondés sur la réalité amplifiée (projections holographiques, par exemple) permettra d’étendre le télétravail à des domaines non axés sur la connaissance ou les données qui exigeaient auparavant une présence physique9. Les changements culturels et comportementaux associés à un engouement croissant pour les loisirs, la socialisation et la consommation en ligne devraient aussi diminuer les besoins en déplacements physiques10. Les loisirs en ligne (jeux, réseaux sociaux) constituent un autre phénomène intéressant : 45,7 % des utilisateurs d’Internet dans le monde habitaient en Asie en 2014, et la Chine, le Japon ainsi que la Corée du Sud dominent le marché mondial des jeux vidéo11.
Utilisation urbaine de l’automobile
L’application des concepts de zones « compactes et connectées » dans les aménagements urbains pourrait réduire considérablement les distances parcourues pour le travail, la consommation et les loisirs12. Les villes asiatiques grossissent et se renouvellent à un rythme rapide. Elles investissent massivement dans l’expansion et l’amélioration des réseaux de transport public pour compenser l’augmentation des véhicules personnels. Les gouvernements font aussi des efforts pour réduire la congestion routière et améliorer la qualité de l’air en restreignant le nombre d’immatriculations délivrées dans les centres urbains ou l’usage de véhicules personnels. Par exemple, le gouvernement chinois vient d’annoncer qu’il réduira de 60 000 le nombre de voitures pouvant être immatriculées à Beijing13. Des plafonds sur le nombre d’immatriculations ont été imposés dans huit des plus grandes villes chinoises14.
Véhicules électriques
Les gouvernements asiatiques veulent augmenter le nombre de véhicules électriques (VE) sur leurs routes afin de satisfaire aux objectifs en matière de qualité de l’air, ainsi que l’adoption de politiques industrielles axées sur la conquête des marchés mondiaux des VE15. Quelques gouvernements, dont ceux de l’Inde16, de la Chine17 et de la Corée du Sud18, ont instauré des mesures pour encourager le choix de VE ou de véhicules hybrides pour renouveler les flottes de véhicules urbains. L’appui gouvernemental, l’impressionnante capacité industrielle de production de l’Asie19 et l’ampleur du marché des véhicules pourraient contribuer à une baisse appréciable des prix des VE. Le prix des batteries est appelé à baisser grâce aux améliorations apportées au design et aux technologies de fabrication20. Par ailleurs, l’utilisation généralisée de batteries similaires pour stocker l’énergie renouvelable laisse entrevoir une hausse rapide des économies d’échelle21.
Les ventes de VE pourraient augmenter plus rapidement qu’il était prévu lorsque les problèmes d’autonomie seront réglés au moyen de batteries et de technologies de recharge améliorées et que, au fil de leurs expériences, les consommateurs modifieront à la fois leurs attentes à l’égard des VE et leurs habitudes de conduite22. L’appui gouvernemental à des programmes de partage de VE fera augmenter leur nombre dans les centres urbains en éliminant le coût élevé de la propriété individuelle23. En Chine, le programme de partage de VE Kandi(link is external) permet de louer un véhicule dans un garage automatisé pour 3,25 $ US l’heure. À la fin de 2014, le programme exploitait une flotte de 14 398 véhicules à l’échelle du pays24. L’électrification pourrait aussi connaître une croissance rapide sur le marché des triporteurs et des scooters. On prévoit en effet que le nombre de scooters électriques(link is external) pourrait décupler sur les routes de l’Asie, passant de 12 millions en 2012 à 103 millions en 201825.
Transferts modaux et logistique améliorée
Les gouvernements asiatiques pourraient soutenir les transferts modaux et l’amélioration de la logistique de la circulation des biens et des personnes. De nombreux pays asiatiques qui ont une piètre infrastructure routière sont peu enclins à investir massivement dans un système de transport terrestre26. Plutôt que d’investir dans le transport routier des marchandises et des personnes, ils pourraient opter pour une infrastructure ferroviaire électrique destinée à la circulation interurbaine des biens et des personnes. La Chine dispose déjà du plus vaste réseau ferroviaire à grande vitesse au monde, et elle envisage d’investir 300 milliards de dollars pour construire 30 000 km de corridors à haute vitesse d’ici à 202027. Les trains les plus évolués(link is external) du monde sur le plan technologique y circuleront28. Dans un autre ordre d’idées, on pourrait réduire la consommation de carburant en améliorant la logistique des flottes existantes de camions et de taxis, ainsi que les systèmes de gestion de la circulation afin d’augmenter l’efficience des transports et de réduire la nécessité d’acquérir de nouveaux véhicules pour satisfaire à la demande croissante.
Un monde de possibilités – Le secteur du camionnage en Asie
Comptant 9 % du parc de véhicules mais responsable de 54 % des émissions de CO2 du transport routier (Smart Freight Centre, 2014, p. 2), le secteur du camionnage en Asie pourrait, s’il consent à opérer un virage, avoir une influence majeure sur les tendances des changements climatiques et la demande en pétrole. À l’inverse de l’Inde, de la Corée du Sud et du Japon, où les automobiles prédominent, les petits camions de livraison pullulent en Chine, probablement parce qu’ils coûtent moins cher qu’un téléviseur (UMTRI, 2010, p. 7). La propriété des flottes est également très fragmentée entre quelques grandes sociétés et de nombreux propriétaires uniques (Clay Stranger, entrevue, 2 août 2014). La Chine encourage la transition vers les camions et les autobus au gaz naturel. Si un programme de subventions devait être créé pour l’achat de camions électriques urbains, la demande de carburants à base de pétrole pour le transport du fret pourrait décliner rapidement en Chine (S. Rakim, 2014). De plus, des pratiques de consolidation des flottes et la logistique évoluée soutenue par l’intelligence artificielle pourraient entraîner des gains rapides d’efficacité.
Combustibles de substitution
Les véhicules terrestres lourds au gaz naturel et au biodiésel pourraient se multiplier. Dans les dix dernières années, l’Asie est devenue le plus grand marché pour les véhicules à moteur à combustion interne de gaz naturel(link is external). On dénombrait approximativement sept millions de véhicules sur les routes en 2014, et l’on prévoit une forte croissance au chapitre de la conversion des flottes29. Les percées dans le domaine de la biologie synthétique pourraient favoriser le développement de biocarburants d’appoint dans les secteurs plus difficiles à électrifier (notamment, les grands routiers lourds, l’équipement de construction et d’exploitation des mines, les navires et les avions)30.
Mécanismes de tarification du carbone
Les gouvernements asiatiques adoptent des mécanismes de tarification du carbone. Des systèmes d’échange des droits d’émission, des taxes sur les émissions de carbone et des mécanismes de mesure de l’empreinte carbone sont actuellement mis en œuvre pour favoriser l’atteinte des objectifs d’amélioration de la qualité de l’air et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Comme ces mesures auront pour effet de hausser, directement ou non, le coût des carburants à base de pétrole, on s’attend à ce que la consommation de ces derniers diminue. Cette tendance est examinée plus en détail dans la prochaine section.
Sécurité énergétique
Les grands importateurs asiatiques pourraient chercher des moyens de réduire leur dépendance au pétrole étranger. Les gouvernements s’emploieront à protéger leur économie contre l’instabilité croissante de l’approvisionnement et des prix qui pourrait découler d’une période baissière prolongée –caractérisée par la réduction de la production dans les pays où les coûts sont élevés, et la précarité politique dans les pays à faible coût qui dépendent des prix élevés du pétrole pour financer leurs programmes nationaux31.
Mise en place d’une infrastructure énergétique à faibles émissions de carbone en Asie
De plus en plus, l’Asie sera en mesure de combler ses besoins en énergie électrique grâce à des sources d’énergie renouvelable peu polluantes et à faibles émissions de carbone32. L’évolution des technologies et la chute rapide des coûts favorisent le déploiement à grande échelle des énergies renouvelables en Asie, dans des applications qui vont de la production énergétique individuelle hautement décentralisée aux mégaprojets connectés aux réseaux. Les connexions internationales entre des réseaux nationaux et les ententes connexes sur le partage de l’énergie font augmenter la production d’énergie renouvelable à l’échelle régionale en donnant aux pays connectés à des « super-réseaux » la possibilité de déployer les technologies les mieux adaptées pour tirer profit des avantages comparatifs de la production électrique à partir de l’énergie éolienne, solaire, hydraulique ou géothermique. L’adoption croissante d’énergies renouvelables pourrait procurer à l’Asie un avantage économique à long terme, basé sur sa capacité de produire de l’électricité à faible émission de carbone et à faible coût.
Vidéo : Asia’s renewable energy future(link is external), Thomas Lloyd (banque d’investissement internationale)
Croissance sans précédent des énergies renouvelable en Asie
Le nombre d’installations de production d’énergie renouvelable en Asie dépasse souvent les projections officielles formulées il y a seulement quelques années33. En 2013, en Chine, la croissance de la capacité de production à partir d’énergies renouvelables a dépassé la croissance combinée de la production à partir de combustibles fossiles et d’énergie nucléaire(link is external), et les investissements de la Chine dans les énergies renouvelables dépassent ceux de l’ensemble de l’Europe 34. Pour sa part, le Japon a augmenté ses investissements dans les énergies renouvelables de 80 % en 201435. Même des économies émergentes qui ont à leur disposition des réserves importantes de carburants fossiles classiques et non classiques investissent dans des projets de production d’électricité à partir de sources renouvelables36.
Vidéo : Energie solaire : le Pakistan va exploiter le désert du Cholistan(link is external)
Coût compétitif des énergies renouvelables par rapport aux combustibles fossiles pour la production d’électricité
L’électricité produite à partir de l’eau, de la biomasse, de la géothermie ou du vent se vend déjà à des prix comparables ou moindres à ceux des centrales thermiques à combustibles fossiles37. En Asie, les prix de l’électricité issue de ces sources renouvelables sont parmi les plus bas dans le monde, en grande partie grâce aux faibles coûts de financement38. Les prix de l’électricité issue de réseaux photovoltaïques solaires ont reculé de 65 % entre 2010 et 2014 (figure 1), ce qui place cette technologie en concurrence directe avec les combustibles fossiles dans certains secteurs39. La baisse des prix de 40 % prévue au cours des deux prochaines années pourrait inciter l’Asie à accélérer le déploiement de cette technologie à toutes les échelles40. De plus, le prix des énergies renouvelables apparaît encore plus compétitif si l’on tient compte des coûts pour la santé et des coûts externes des émissions de carbone issues des combustibles fossiles41.
Figure 1 – Coûts comparés de l’électricité de sources renouvelables et de combustibles fossiles
Les ressources renouvelables telles que l’énergie éolienne et l’énergie solaire offrent d’autres avantages : les installations sont plus rapides à construire que les centrales thermiques ou nucléaires; elles nécessitent moins d’investissements, et elles n’ont pas besoin d’eau pour refroidir les installations ou extraire les combustibles, ce qui est non négligeable dans maintes régions de l’Asie où l’eau est de plus en plus rare42.
Évolution rapide des technologies de stockage et de transport de l’électricité
Les énergies renouvelables contribueront de manière sensible à combler la demande énergétique en tout temps. Les progrès en matière de stockage de l’énergie et d’intégration à grande échelle aux réseaux électriques devraient résoudre les problèmes d’instabilité de la puissance de sortie des éoliennes et des panneaux solaires.Partout sur la planète, des systèmes de stockage à grande capacité et à grande échelle, dotés de batteries et d’accumulateurs à compression d’air, à sels fondus, par pompage et dans des volants d’inertie sont mis au point et implantés. Ces systèmes pourraient détrôner les systèmes au gaz naturel et au diesel comme sources d’appoint ou en période de pointe dans les grands réseaux intégrés43. L’Asie est au premier rang mondial pour ce qui est du nombre de brevets liés au stockage d’énergie44. Les fabricants asiatiques de VE explorent actuellement les possibilités offertes par la connexion de VE intelligents à des réseaux pour le stockage de l’électricité à des fins personnelles ou commerciales, ainsi que par la réhabilitation des batteries de VE ayant terminé leur vie utile aux fins de stockage fixe. Le groupement d’un grand nombre de petites batteries de VE individuelles en une mégabatterie « virtuelle » permettrait d’ajouter des millions de kW à la capacité de stockage des réseaux(link is external)45.
L’expérience de certains pays européens dont une bonne partie de l’approvisionnement énergétique est de source éolienne ou solaire montre que l’interconnexion de réseaux nationaux et régionaux permet d’acheminer l’électricité d’origine éolienne ou photovoltaïque entre les régions où l’offre est excédentaire et les régions en situation de demande, et de réduire ainsi la nécessité de stocker de grandes quantités d’énergie46. Selon toute vraisemblance, la capacité de stockage ne limite pas l’adoption de ces technologies, tant que ces dernières ne composent pas une proportion importante du panier des sources de production (plus de 60 %), ce qui donne à penser que l’énergie éolienne et photovoltaïque conserve un fort potentiel de croissance en Asie, même en l’absence de solutions de stockage à faible coût47.
Leadership de l’Asie en matière de changements climatiques et d’économie à faible émission de carbone
La croissance économique de l’Asie sera de moins en moins associée à une hausse des émissions de carbone et de la pollution atmosphérique si elle continue d’adopter des énergies renouvelables comme sources d’électricité et poursuit sa transition vers une économie numérique axée sur les services. En s’attaquant à la pollution atmosphérique et aux émissions de carbone émanant de la production d’électricité et du transport, l’Asie consolidera sa position de chef de file mondial dans le domaine de la fabrication et de l’intégration de technologies à faibles émissions de carbone et éconergétiques48. N’étant plus contraints de choisir entre leur développement et la détérioration de l’environnement, certains pays asiatiques pourraient mener le débat sur les changements climatiques, avoir un ascendant croissant sur les actions internationales, voire faire pression en faveur de l’établissement d’objectifs ambitieux de réduction des émissions. L’Asie pourrait adopter des mesures commerciales, des mécanismes de tarification du carbone ou des exigences de divulgation de la teneur en carbone pour aiguiller l’effort mondial, notamment pour atténuer les effets disproportionnés que les changements climatiques pourraient avoir dans la région, mais également pour augmenter leurs exportations et gagner des parts de marché en tirant profit de son leadership dans le domaine des technologies de réduction ou d’élimination des émissions de gaz à effet de serre.
Politiques industrielles asiatiques à l’appui d’une transition vers un avenir faible en carbone
Plusieurs pays asiatiques ont adopté des stratégies de développement industriel axées sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les véhicules électriques. Ces trois secteurs comptent parmi les sept qui sont visés par le 12e plan quinquennal de la Chine sur les industries émergentes d’intérêt stratégique à l’échelle nationale49. L’Inde a aussi entrepris de se doter de politiques qui lui permettront de se tailler une place dans le marché mondial de l’énergie photovoltaïque50. Contrairement au marché des véhicules à essence, dans lequel il est difficile de rivaliser avec des concurrents étrangers bien établis, le marché des véhicules électriques offre la possibilité de devancer la concurrence étrangère51. Tant la Chine que l’Inde entretiennent de grandes ambitions à l’égard du marché mondial des véhicules électriques52. Le Japon est un leader mondial dans le secteur des véhicules hybrides à essence et à électricité. La formidable capacité de fabrication de l’Asie et le soutien étatique favorisent l’adoption de politiques industrielles axées sur les technologies à faibles émissions de carbone dans les domaines de la production d’énergie et du transport53.
Accession de l’Asie au titre de principal producteur d’énergie renouvelable à faible coût
L’importance de la demande intérieure permettra à l’Asie de réaliser des économies d’échelle et d’acquérir rapidement des connaissances dans le domaine des technologies des énergies renouvelables, qui se traduiront par la chute des coûts sur le marché mondial54. L’Asie deviendra également un banc d’essai pour les innovations technologiques et les pratiques exemplaires liées à l’intégration des énergies renouvelables dans le panier énergétique, ainsi que pour la gestion de la demande et de l’offre liées aux systèmes de production éolienne et solaire.
Des millions de décès sont attribués à la pollution atmosphérique en Asie
Des populations asiatiques de plus en plus mobilisées(link is external) réclament haut et fort que leurs gouvernements agissent contre la pollution atmosphérique55. De nombreuses villes asiatiques sont parmi les pires au monde pour la qualité de l’air, en raison surtout des particules émanant de la combustion du charbon et du diesel, particulièrement dommageables. Les deux tiers des villes asiatiques ne satisfont pas aux normes de l’Union européenne concernant la présence de matières particulaires de moins de 10 micromètres de diamètre dans l’air56. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé, la pollution atmosphérique tue quelque 7 millions de personnes dans le monde, et la situation est particulièrement désastreuse dans la région Asie-Pacifique57. En 2010, on attribuait à la Chine 40 % des décès prématurés dus à la pollution atmosphérique recensés dans le monde, et cette dernière représentait la cinquième cause de décès en Inde en 2014.
Vidéo : Chine : comprendre l’ampleur de la pollution en trois minutes(link is external)
Les effets des changements climatiques sont particulièrement importants en Asie
Les effets des changements climatiques seront démesurés en Asie. On trouve sur ce continent neuf des dix villes considérées comme étant les plus vulnérables aux catastrophes naturelles dans le monde. Sous les effets des changements climatiques, la plupart des catastrophes en cause – inondations, marées de tempête, vents violents – pourraient être plus graves et plus fréquentes58. À elles seules, les inondations dues aux cours d’eau risquent de toucher 380 millions de personnes sur la planète, la plupart en Asie. Les populations asiatiques vivant sous le seuil de la pauvreté seront les plus malmenées, parce qu’elles n’auront pas les ressources nécessaires pour déménager ou s’adapter afin de limiter les risques ou de récupérer leurs pertes. Même si, à court terme, l’Asie ne peut pas échapper aux conséquences des changements climatiques, elle a tout intérêt à ce que les risques à long terme soient atténués par la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale.
Restriction des activités et des sources d’énergie très polluantes
Les pays asiatiques interdisent et restreignent spécifiquement les activités très polluantes. La Chine et d’autres pays asiatiques, comme l’Indonésie, interviennent activement afin de limiter la consommation de charbon. Parmi les principales mesures prises par la Chine se trouvent l’interdiction du charbon à haute teneur en soufre et en cendres, la fermeture de 50 000 petites chaudières à charbon en janvier 2015, le plafonnement à 65 % d’ici 2017 de l’utilisation de charbon à l’échelle du pays, et l’interdiction complète du charbon(link is external)dans la ville de Beijing avant 202059.
Adoption croissante de systèmes d’échange de droits et de taxes sur les émissions de carbone en Asie
Le régime de tarification du carbone en Asie sera le plus important au monde. Le premier système national de plafonnement et d’échange des droits d’émission a été établi en décembre 2012 au Kazakhstan60. En janvier 2015, la Corée du Sud a instauré un système d’échange des droits d’émission (SEDE) qui constitue actuellement le deuxième plus gros marché du carbone dans le monde61. Bien qu’elle continue de trôner parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre du G-20, la Chine s’est engagée à plafonner ses émissions de carbone au niveau de 2030 et a instauré sept régimes infranationaux d’échange des droits d’émission en 201362. La Chine a aussi promis de se doter d’un régime national (link is external) en 2016, qui sera le plus gros marché du carbone dans le monde63. Le Japon et la Thaïlande envisagent également d’instaurer des programmes d’échange des droits d’émission64 (figure 2).
Figure 2 – Points chauds qui décrit les systèmes d’échange des droits d’émission (SEDE) en Asie
En juillet 2010, l’Inde a imposé une taxe nationale sur les émissions de carbone de 50 roupies par tonne, qu’elle a doublée en 201465. Au Japon, une taxe de lutte aux changements climatiques a été adoptée en 2012. Cette taxe s’applique aux combustibles fossiles comme le pétrole, le gaz naturel et le charbon, et elle varie en fonction des émissions de CO266.
Prise en compte de l’empreinte carbone dans les décisions d’achat
Tout au long de la chaîne de valeur, les décideurs pourraient exiger de l’information concernant l’empreinte carbone. Le gouvernement chinois a délivré son premier certificat de produit à faible teneur en carbone(link is external) en juin 2014, en soulignant que le programme de certification faciliterait le repérage des produits respectueux du climat pour les consommateurs. La Chine s’attend à ce que, par le jeu des forces du marché, le programme de certification contribue à atténuer l’incidence des changements climatiques et incite les industries grandes productrices d’émissions de carbone à prendre des mesures pour les réduire67. En 2012, la chaîne Walmart, le plus gros détaillant au monde, a annoncé en Chine que d’ici à 2017, elle achèterait 70 % des produits vendus aux États-Unis chez des fournisseurs qui se conforment à un indice de durabilité68, calculé à partir de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre69. Avec la prolifération des capteurs(link is external)et des dispositifs de dialogue machine-machine et d’analyse des mégadonnées, il deviendra de plus en plus courant de calculer et d’intégrer l’empreinte carbone des biens et des services physiques et virtuels70. Les marchés asiatiques tenteront peut-être de tirer profit de ce nouvel avantage économique comparatif et de se conformer aux objectifs de réduction des émissions en exigeant la divulgation des empreintes carbone des biens et des services importés.
Vidéo : Les engagements annoncés par le PDG de Walmart, Mike Duke, en Chine(link is external)
Évolution des modèles fonctionnels de distribution d’électricité
Les pays asiatiques seront de véritables incubateurs et des pionniers dans l’adoption de nouveaux modèles fonctionnels de production et de distribution d’électricité axés sur le faible coût, la flexibilitéé et la décentralisation des énergies renouvelables, ainsi que sur le recours grandissant à des réseaux de distribution intelligents et interreliés, de toutes tailles. Dans plusieurs régions de l’Asie, il en coûterait très cher de combler l’écart entre l’offre et la demande énergétique avec les modèles traditionnels centrés sur de grandes usines de production et de vastes réseaux de distribution appartenant à l’État. Dans le contexte asiatique, de nouveaux modèles fonctionnels complètent les centrales énergétiques gérées par l’État. Pour combler l’écart entre l’offre et la demande, de gros volumes d’électricité produite à partir de sources renouvelables sont intégrés de façon accélérée aux réseaux nationaux dans les régions et les marchés insuffisamment desservis. Les nouveaux modèles fonctionnels prolifèrent et prennent racine, de sorte que l’Asie pourrait exercer des pressions sur les pays occidentaux pour qu’ils ouvrent leur marché de l’électricité à la concurrence. Cette ouverture permettrait aux producteurs asiatiques d’énergie à partir de sources renouvelables de s’infiltrer dans les marchés occidentaux et d’augmenter la pénétration et les ventes de leurs technologies des énergies renouvelables.
Réseaux multiniveaux
La flexibilité des énergies renouvelables influence la manière dont l’électricité est distribuée en Asie. L’exemple de l’énergie solaire nous donne une bonne idée des multiples niveaux de « réseaux » électriques ou de systèmes de transport de l’électricité qui sont maintenant possibles : le niveau du dispositif (chargeur solaire sur un téléphone intelligent); le niveau de l’immeuble (panneaux solaires sur le toit ou dans les fenêtres); le niveau urbain (ensemble de panneaux solaires sur les toits ou dans les fenêtres); le niveau régional (vaste ensemble concentré de batteries solaires alimentant un réseau électrique centralisé)71 (figure 3).
Figure 3 – Niveaux de « réseaux » ou de systèmes de transport de l’électricité qui sont maintenant possibles
On prévoit que les microréseaux alimentés par des énergies renouvelables se multiplieront en Asie pour aider les gouvernements à réaliser leurs objectifs en matière de développement 72. Les populations vivant en région éloignée et rurale, pour qui la perspective d’être un jour connectées à un réseau électrique national semblait impossible à court terme, pourraient avoir accès à une électricité à faible coût et suffisante pour alimenter des appareils à Internet. Cette connectivité, essentielle à leur intégration complète dans les sphères numérisées du travail, de l’éducation, de la santé et de la politique, aura des conséquences socioéconomiques qui déborderont les frontières du continent asiatique73.
À l’échelon des communautés, les objectifs d’autonomie énergétique et de réduction des conséquences écologiques stimulent les investissements visant à créer des communautés hors réseau(link is external)74. De plus en plus de propriétaires fonciers du secteur privé investissent massivement dans des systèmes qui leur permettent de produire de l’électricité pour leur propre consommation ou en vue d’un transfert au réseau. Peu à peu, des réseaux électriques régionaux sont reliés pour créer des réseaux géographiquement plus étendus qui permettent de mieux équilibrer la charge, d’éviter les pertes d’énergie et de faciliter l’intégration des énergies renouvelables.
Les États de l’Asie et des régions environnantes créent des « super-réseaux » qui relient des lignes de transport d’énergie de plusieurs pays(link is external)75. L’interconnexion de réseaux d’électricité nationaux optimise l’utilisation des ressources régionales d’énergies renouvelables, car elle permet à une région de transférer sa capacité excédentaire à une autre. L’Asie peut ainsi compter sur un système de production d’électricité résilient, à faible coût et faible en carbone, qui favorise la normalisation et l’intégration économique régionales à plus grande échelle 76. De plus, l’interconnexion permet aux petites économies de rehausser leur avantage concurrentiel dans les projets d’énergies renouvelables à une échelle qui n’aurait pas été possible dans un marché national77.
Réseaux plus intelligents
En reliant directement les producteurs d’énergie aux consommateurs, les réseaux intelligents stimulent l’émergence de nouveaux modèles fonctionnels.
En 2014, les investissements de la Chine dans les réseaux intelligents ont dépassé ceux des(link is external) États-Unis78. La Chine est le leader du secteur des communications machine-machine (l’Internet des objets) qui, bien qu’il en soit encore à ses balbutiements, pourrait permettre sous peu la gestion axée sur la demande en temps réel de millions d’appareils consommateurs d’énergie utilisés dans le cadre d’activités économiques ou personnelles79. À l’échelon municipal (ou local), la multiplication des réseaux intelligents et la capacité accrue des producteurs et des consommateurs de conclure de première main des contrats d’achat et de vente, éventuellement en temps réel, en se servant des réseaux d’État comme relais pour les échanges, stimuleront certainement les innovations entrepreneuriales chez les producteurs privés désireux d’améliorer leurs méthodes de vente d’énergie à des utilisateurs finaux, ou de stockage en vue de ventes ultérieures à de meilleurs tarifs.
Dans les dernières années, l’Asie a vu apparaître un marché lucratif fondé sur les économies d’énergie réalisées grâce aux efforts de conservation et d’efficacité énergétique80.
De nombreuses régions de l’Asie ont adopté divers programmes et technologies d’amélioration de l’efficacité énergétique81. Certains gouvernements, dont celui du Japon, examinent la possibilité de créer un « marché des négawatts(link is external) » axé sur l’échange de l’électricité économisée par les entreprises coopératives et les ménages durant les périodes de pointe. En coupant le courant, les consommateurs seraient réputés d’avoir vendu de l’électricité au réseau et obtiendraient des rabais en échange. La mise en place d’un tel système d’échange sera grandement facilitée par les outils de communication numérique et les avancées dans le domaine de l’Internet des objets, qui permettront aux consommateurs de contrôler facilement leur thermostat à distance et en temps réel82. Cette mesure d’efficacité énergétique contribuera à réduire la demande globale d’énergie, à modifier les tendances de consommation, à réduire la demande durant les périodes de pointe et à faciliter la transition entre les sources centralisées d’énergie et les technologies décentralisées83.
Défis et opportunités stratégiques pour le Canada
Les changements rapides que pourrait connaître l’Asie dans les 10 à 15 prochaines années poseront toutes sortes de défis pour le Canada, mais lui offriront également tout un éventail d’opportunités. La section qui suit met en lumière des opportunités et des défis qui pourraient s’avérer aussi inattendus que surprenants.
Atténuation du risque pour le secteur public associé à la baisse de la demande en pétrole
Une demande en produits pétroliers moins forte qu’il était prévu en Asie risque d’affaiblir les marchés du pétrole brut. Selon plusieurs prévisions, la croissance économique de l’Asie serait l’un des principaux facteurs du maintien de la demande d’énergie produite à partir de combustibles fossiles84. Or, des signes avant-coureurs laissent présager que la demande asiatique de combustibles fossiles culminera plus rapidement qu’il était prévu dans les 10 à 15 prochaines années et qu’elle restera modérée grâce à la transition vers une économie numérique, à la construction d’infrastructures énergétiques moins dépendantes des hydrocarbures et au passage à une économie caractérisée par une réduction de la demande individuelle, ou même globale, de carburants de transport à base de pétrole. La demande plus faible qu’il était prévu pourrait contribuer au déclin à long terme des prix du pétrole brut. Le Canada est un producteur de pétrole à coût élevé85 et il pourrait avoir du mal à rivaliser avec les producteurs à faible coût dans un contexte mondial d’équilibre entre l’offre et la demande. Il pourrait s’ensuivre des pertes en revenus fiscaux et en recettes de redevances, qui influeront sur les budgets, ainsi que des baisses des investissements dans le secteur pétrolier, ce qui aurait des répercussions sur l’emploi et augmenterait le risque associé aux investissements publics dans les actifs pétroliers. De plus, les gouvernements devront songer à se prémunir adéquatement en vue de la mise hors service et de l’assainissement des sites d’extraction et des infrastructures lorsque des entreprises quitteront un secteur.
Figure 4 – Évolution de la demande de pétrole en Asie
Incidence du nouveau protectionnisme vert de l’Asie sur la transparence en matière d’empreinte carbone
Les produits canadiens, y compris les ressources énergétiques primaires et naturelles, pourraient être assujettis à des restrictions commerciales ou à des interdictions en Asie en raison de leur teneur en carbone.
Si les pays asiatiques et européens accordent la priorité aux énergies à faibles émissions de carbone, les gouvernements pourraient ériger des barrières pour protéger leurs marchés contre les importations de produits à haute teneur en carbone ou, à l’inverse, s’opposer aux mesures commerciales destinées à protéger les secteurs à fortes émissions des économies développées, jugées discriminatoires à l’égard des produits plus faibles en carbone exportés de l’Asie ou de l’Europe.
Les exportateurs canadiens pourraient être tenus de divulguer des renseignements sur les émissions ou l’empreinte carbone pour garder leur accès aux marchés asiatiques.
Les marchés financiers, les détaillants d’envergure internationale et divers gouvernements militent activement pour la divulgation des données sur l’empreinte carbone. Vu la proportion grandissante des énergies à faibles émissions de carbone dans le panier énergétique de l’Asie, il est plausible que les pays ou les blocs commerciaux de ce continent cherchent à tirer un avantage concurrentiel ou économique de l’empreinte carbone comme moyen de discrimination positive au profit de leurs exportations, ou pour exclure les importations provenant d’économies utilisant plus d’énergies à empreinte carbone élevée86. Étant donné la croissance d’une classe de consommateurs ayant un plus grand pouvoir d’achat, les normes asiatiques risquent de s’imposer comme la référence mondiale. Les discussions intergouvernementales pourraient s’avérer inutiles si l’empreinte carbone est utilisée par les acheteurs comme critère de choix entre différents fournisseurs tout au long de la chaîne de valeur, et non comme fondement des mesures gouvernementales de restriction du commerce.87
D’ici à 2030, le développement de réseaux offrant une électricité de qualité supérieure, à faible coût et à faible empreinte carbone pourrait être déterminant de l’avantage concurrentiel.
Le Canada et les États-Unis pourraient opérer une transition vers une infrastructure énergétique régionale à faibles émissions de carbone et peu polluante en optimisant le déploiement(link is external)88 d’énergies renouvelables dans les régions où elles offrent un avantage comparatif, afin de modérer la demande de centrales utilisant des combustibles de substitution et de protéger leurs fabricants contre les répercussions économiques potentielles des mécanismes de tarification du carbone adoptés en Asie ou ailleurs.
Réponse à la demande de sources énergétiques de plus en plus diverses en Asie
Dans le marché énergétique émergent de l’Asie, la capacité concurrentielle ne sera pas forcément fondée sur la fourniture de combustibles fossiles au plus faible coût possible, mais plutôt sur l’offre de matériaux, de technologies et d’une expertise de pointe.
Si les combustibles fossiles resteront une source énergétique importante en Asie dans l’horizon de 10 à 15 ans visé par la présente étude, il est clair qu’une transition s’opère vers l’adoption d’un large éventail de technologies nouvelles de production et de gestion de l’électricité. Le Canada pourrait tirer avantage de son expérience de l’exploitation des ressources naturelles pour se hisser aux premiers rangs des fournisseurs de matières premières utilisées dans la fabrication des technologies des énergies renouvelables, qui seront la base de la nouvelle économie axée sur les données. La vaste superficie du Canada pourrait lui procurer un avantage comparatif dans le domaine des biocarburants fabriqués à partir de la biomasse. Le Canada pourrait exploiter les innovations canadiennes en matière de matériaux et de designs évolués liés aux énergies renouvelables, au stockage d’énergie et à la gestion de la demande, ainsi que de solutions éconergétiques. De plus, le Canada a acquis une expertise considérable en matière de bâtiments éconergétiques adaptés à divers climats. Il pourrait aussi tabler sur son climat froid et son potentiel d’électricité renouvelable pour répondre aux besoins mondiaux croissants en centres de données (voir l’encadré sur la page suivante)89. Ces grands centres de données, rapides et fiables, pourraient devenir des carrefours d’innovation et de développement économique en attirant des activités pour lesquelles la vitesse et le volume computationnels sont essentiels.
Centres de données : des carrefours de l’économie numérique
Alors que les technologies numériques augmentent les capacités d’un nombre grandissant de secteurs de l’économie asiatique et mondiale, la demande en électricité associée au traitement, au stockage et à la transmission des données croît en valeur absolue, mais également sur le plan de la part représentée dans la consommation finale d’énergie. Bien que les exportations intercontinentales d’électricité ne soient pas rentables pour le moment, les câbles à fibres optiques haute vitesse permettent aujourd’hui de transmettre des données de manière efficiente d’un continent à l’autre. Des centres de données peuvent être installés à proximité de sources d’électricité à faible coût et faible en carbone, où le climat réduit la consommation d’énergie nécessaire au refroidissement. Ces grands centres de données, rapides et fiables, pourraient devenir des carrefours d’innovation et de développement économique en attirant des activités pour lesquelles la vitesse et le volume computationnels sont essentiels. Dans une économie de plus en plus numérique, l’avantage ira à ceux qui pourront stocker, manipuler, transmettre et appliquer les données le plus rapidement et le plus sécuritairement possible, au coût le plus bas et avec le minimum de répercussions environnementales.
Video:L’Islande est le lieu idéal pour installer un centre de données neutre en carbone(link is external) (vidéo – anglais seulement)
Exportations mondiales d’énergies renouvelables à bon marché en provenance de l’Asie
Les énergies renouvelables à faible coût bousculeront les modèles fonctionnels des services publics d’électricité canadiens.
En produisant de l’électricité au même coût que les centrales classiques sans bénéficier de subventions, les énergies renouvelables pourraient obliger les services publics canadiens à fournir de l’électricité à coût concurrentiel dans le cadre du modèle de distribution centralisé actuel. Dans les prochaines années, l’innovation, la hausse de la capacité de production de masse et l’expansion des entreprises asiatiques sur le marché continueront d’exercer une pression à la baisse sur le coût des dispositifs utilisant des énergies renouvelables, au détriment de la compétitivité des modèles centralisés des services publics canadiens90.
Le Canada doit s’attendre à subir des pressions de plusieurs fronts concernant la déréglementation de ses marchés de l’électricité pour favoriser la pénétration des énergies renouvelables et l’adoption de nouveaux modèles fonctionnels de distribution.
Les pays asiatiques seront de véritables incubateurs et des pionniers de l’adoption de nouveaux modèles fonctionnels de production et de distribution d’électricité axés sur le faible coût, l’extensibilité et la décentralisation des énergies renouvelables. Les producteurs de technologies des énergies renouvelables en Asie pourraient vouloir augmenter leur part des marchés étrangers. Dans la foulée de la libéralisation des échanges qui découlerait de l’Accord sur les biens environnementaux(link is external)91 de l’Organisation mondiale du commerce, qui vise à éliminer les tarifs ou les droits de douane sur une foule de technologies vertes et, à terme, de biens et de services d’usage général, les systèmes d’énergie photovoltaïque dans le secteur résidentiel ou les éoliennes et les technologies de stockage fabriqués en Asie pourraient s’avérer une option économique intéressante pour les consommateurs canadiens d’électricité qui sont propriétaires d’immeubles dans les secteurs commercial, agricole, institutionnel, gouvernemental ou industriel. À l’échelle individuelle ou entrepreneuriale, les consommateurs pourraient également contribuer à l’utilisation accrue des énergies renouvelables, reliées ou non au réseau existant, en raison de leur faible coût et des faibles émissions de carbone.
Le coût de l’électricité provenant des centrales pourrait grimper.
Dans le système canadien, où l’offre des centrales provinciales suffit déjà à la demande, la production à partir d’énergies renouvelables se substituera graduellement à celle des centrales. Le coût de l’électricité provenant des services publics provinciaux risque d’augmenter parce que les grandes centrales nucléaires et thermiques sont optimisées pour fonctionner en continu. La variation ou la réduction de la production peut diminuer leur efficience et augmenter les coûts d’exploitation. Les services publics provinciaux doivent aussi assumer le fardeau du service de la dette et des coûts considérables d’entretien de vastes réseaux de transmission longue distance, ce qui ne sera sans doute pas le cas des systèmes décentralisés de production à partir d’énergies renouvelables92. L’incertitude quant au moment où le prix des énergies renouvelables atteindra la parité avec ceux des réseaux publics augmente le risque lié aux investissements publics dans de grandes installations de production, celles-ci nécessitant d’importants capitaux dont il sera difficile de prédire le rendement.
Notes
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32 Agence internationale de l’énergie. 2014. World Energy Outlook 2014, 12 novembre, p. 240 : « La dernière année a marqué un tournant en Chine : pour la première fois, les énergies renouvelables ont devancé le charbon au chapitre de l’ajout de capacité de production (61 contre 38 GW). Les ajouts de capacité de production au charbon ont diminué dans la foulée des mesures globales de diversification du secteur, alors que les ajouts liés aux énergies renouvelables, notamment l’hydroélectricité et l’énergie photovoltaïque solaire, ont poursuivi leur progression rapide. La Chine a ajouté une capacité record de 31 GW d’hydroélectricité en 2013. La centrale de Xiluodu est entrée en service, et lorsqu’elle fonctionnera à pleine capacité à la fin de l’année, elle atteindra une capacité de 14 GW, ce qui en fera la troisième centrale hydroélectrique du monde. Par ailleurs, en 2013, la Chine a augmenté sa capacité de production PV solaire (13 GW) plus que jamais auparavant. Ce record est attribuable notamment à des promoteurs pressés d’achever leurs projets à temps pour respecter l’échéance, fixée au début de 2014, de l’admissibilité à une subvention de production d’électricité. Les développements survenus récemment au Japon et en Chine soulignent la transition qui s’opère en Asie en faveur des installations PV solaires. Dans le cade d’un généreux programme de tarifs de rachat garanti, un nombre considérable de projets ont été approuvés au Japon (69 GW), dont 6 GW ont été produits dès 2013. »
33 Cloete, S. 2014. « Evaluating Fifteen Years of IEA Energy Forecasts ». The Energy Collective, 16 décembre. http://theenergycollective.com/schalk-cloete/2172041/evaluating-fifteen-years-iea-energy-forecasts(link is external)
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38Ibid., Figure 2.3, p. 30; p. 36-37.
39Ibid., p. 27-28.
40 Parkinson, Giles. 2015. « Why solar costs will fall another 40% in just two years ». RenewEconomy, 20 janvier. http://reneweconomy.com.au/2015/why-solar-costs-will-fall-another-40-in-just-two-years-21235(link is external)(link is external)
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41 Agence internationale pour les énergies renouvelables. Supra note 35, Figure 2.12, p. 44.
42 Hui Hong, Chou. 2013. « Water Management Biggest Risk to China Shale Gas, Bernstein Says ». Bloomberg Business, 14 juin. http://www.bloomberg.com/news/articles/2013-06-14/water-management-biggest-risk-to-china-shale-gas-bernstein-says(link is external)
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51 Conseil des affaires de l’État de la Chine. Energy Saving and New Energy Auto Industry Development Plan (2012-2020) soutient que « le développement durable de l’industrie de l’automobile, y compris sur le plan des améliorations transformationnelles, est urgent et qu’il tiendra une place importante dans la croissance économique future et l’acquisition d’un avantage concurrentiel à l’échelle internationale ». Dans son National Electric Mobility Mission Plan 2020, l’Inde s’est donné l’objectif de devenir un leader mondial des véhicules électriques à deux et à 4 roues d’ici à 2020.
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54 Mathews, John A. et Hao Tan. 2014. « Economics: Manufacture renewables to build energy security ». Nature, 10 septembre, vol. 513, no 7617.
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55 Dans les dernières années, l’aggravation de la pollution a hissé les questions environnementales parmi les priorités de l’Asie. En Chine, notamment, un sondage d’opinion mené par le quotidien d’État China Youth Daily révèle que la gouvernance environnementale est dorénavant la première préoccupation de la population. En réponse à la grogne montante, le Conseil d’État a lancé(link is external) en septembre 2013 un plan d’action ambitieux de lutte contre la pollution atmosphérique, financé à hauteur de 1,7 billiard de yuans (277 milliards de dollars US). Plus tôt cette année, le ministère de l’Environnement a annoncé le lancement imminent de plans similaires sur la pollution de l’eau(link is external) et du sol.
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64 Banque mondiale. 2014. State and Trends of Carbon Pricing. Un régime d’échange des droits d’émission sera mis en œuvre en janvier 2015 en Corée du Sud. Le Japon et la Thaïlande envisagent d’établir un programme d’échange des droits d’émission.
65 Les recettes de cette taxe (approximativement 1,1 milliard de dollars US en 2014-2015) sont versées au fonds national de l’énergie propre, qui fournit du financement à faible coût à des projets d’énergie renouvelable et au projet de transmission Green Corridors.
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66 Banque mondiale. 2014. Putting a Price on Carbon with a Tax. http://www.worldbank.org/content/dam/Worldbank/document/SDN/background-note_carbon-tax.pdf(link is external). Les recettes (estimées à 262,3 milliards de yuans par année) soutiennent les mesures d’énergie renouvelable et d’économie d’énergie.
67 Liu, Coco. 2014. « China lures companies into carbon footprint labeling ». E&E News, 15 juillet. http://www.eenews.net/stories/1060002822(link is external)
68 L’indice de durabilité repose sur des paramètres de mesure d’un éventail de conséquences environnementales des activités de fabrication, y compris la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Il a été composé conjointement avec le Sustainability Consortium, dont les « 90 membres de tous les secteurs emploient plus de 8,5 millions de travailleurs et dont les revenus combinés dépassent les 2,4 billiards de dollars ». Le Sustainability Consortium est administré conjointement par l’Université de l’État de l’Arizona et l’Université de l’Arkansas, et compte des antennes à l’Université Wageningen, aux Pays-Bas, et à l’Université de Nanjing, en Chine.
69https://www.youtube.com/watch?v=cvUcrzhDxiE(link is external)
70 Greenpeace. 2011. How dirty is your data? A Look at the Energy Choices That Power Cloud Computing.
71 Bien que l’énergie solaire soit donnée en exemple ici, l’extensibilité peut aussi découler d’autres énergies renouvelables et de petits réacteurs modulaires (nouvelle génération de centrales nucléaires).
72 Woodrow Wilson School. Rural Energy Alternatives in India: Opportunities in Financing and Community Engagement for Renewable Energy Microgrid Projects. Princeton University, p. 20. https://wws.princeton.edu/sites/default/files/content/591f%20Rural%20Energy%20Alternatives%20in%20India.pdf(link is external)
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75 L’Asie du Sud a réussi à créer un superréseau régional de production d’électricité en novembre 2014 en signant le Framework Agreement for Energy Cooperation (Electricity) de l’ACRAS. Les États membres « ont réalisé les avantages mutuels des échanges et du commerce transfrontaliers de l’électricité en vue d’optimiser l’utilisation des ressources régionales de production d’électricité, et de renforcer la sécurité du réseau et les échanges d’électricité grâce à la diversification des sources pour faire face aux périodes de pointe et aux variations saisonnières ». Association pour la coopération régionale de l’Asie du sud. 2014. SAARC Framework for Energy Cooperation (Electricity), 27 novembre. http://www.saarc-sec.org/userfiles/SAARC-FRAMEWORK-AGREEMENT-FOR-ENERGY-COOPERATION-ELECTRICITY.pdf(link is external)
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77 Vientiane Times. 2015. Laos eyes sale of electricity to Singapore, 14 janvier : « En octobre dernier, le Laos comptait 25 centrales hydroélectriques fonctionnelles, avec une capacité totale installée de 3 230 MW, soit 1 000 MW de plus environ que la consommation intérieure. Le potentiel de construction de centrales hydroélectriques est considérable au Laos, qui pourrait en arriver à une capacité installée de quelque 28 000 MW, en incluant les barrages existants ». http://www.vientianetimes.org.la/sub-new/Previous_011/freeContent/FreeConten_Laos%20eyes.htm(link is external)
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La rentabilité et la viabilité des projets axés sur le gaz naturel liquéfié au Canada pourraient dépendre de la cherté du gaz naturel en Asie. Andrew Nikiforuk. 2015. « Tanking Asia Gas Prices Makes BC LNG ‘Not Viable,’ Expert Says ». The Tyee, 15 janvier. http://thetyee.ca/News/2015/01/15/Gas-Prices-BC-LNG/(link is external)
86 Fondation Asie Pacifique du Canada. 2014. Will Asian Countries Limit Imports of Oils with Relatively High GHG Emission Profiles? le 14 octobre. http://www.asiapacific.ca/blog/will-asian-countries-limit-imports-oils-relatively-high-ghg(link is external)
87 Eco-Business. 2015. “Report: the green building era hits China.” http://www.eco-business.com/news/report-the-green-building-era-hits-china/(link is external)
88 FEM. 2015. The Future of Electricity: Attracting investment to build tomorrow’s electricity sector, janvier, p. 14-15 : « alors que les rayonnements solaires sont 65 % plus élevés en Espagne qu’en Allemagne (1 750 contre 1 050 kWh/m2), la capacité photovoltaïque solaire installée de cette dernière est supérieure de quelque 600 % (33 GW contre 5 GW). À l’inverse, même si l’Espagne est moins venteuse que les pays du Nord, elle a une capacité éolienne installée de 23 GW. On estime que le déploiement suboptimal des ressources a coûté 100 milliards de dollars de plus à l’UE que si chacun des pays avait investi dans la capacité la plus efficiente compte tenu de ses ressources renouvelables. Et si les pays avaient eu une vision transfrontalière afin d’optimiser le déploiement de leurs ressources renouvelables (avec les interconnexions physiques requises), l’UE aurait économisé 40 milliards de dollars de plus. »
89 Centre for Energy-Efficient Telecommunications. 2013. The Power of Wireless Cloud, juin. http://www.ceet.unimelb.edu.au/publications/downloads/ceet-white-paper-wireless-cloud.pdf(link is external)
90 Mathews, John A. et Hao Tan. 2014. « Economics: Manufacture renewables to build energy security ». Nature, 10 septembre, vol. 513, no 7617.
91 OMC. 2014. Déclaration commune relative au lancement des négociations en vue de la conclusion d’un accord sur les biens environnementaux(link is external), juillet.
92 CleanTechnica. 2015. This Graph Dispells The Myth That Cheap Gas Means Cheap Energy, janvier. http://cleantechnica.com/2015/01/16/graph-dispells-myth-cheap-gas-means-cheap-energy/