Mort-bide? « Deathwives » favorise les discussions sur la mort
Comment appelle-t-on le partenariat entre une directrice funéraire et une doula de la mort? Deathwives est le projet collectif lancé en 2019 par Lauren Carroll et Erin Merelli pour créer une communauté de soutien et favoriser les discussions sur la mort. Ce projet vise à établir des liens entre les salons funéraires, les éducateurs funéraires à domicile, les doulas de la mort et les familles en offrant des ateliers de formation qui encouragent une attitude positive envers la mort. Par l’entremise d’ateliers comme Home funerals 101 et Deeper Deathwork, les participants ont l’occasion d’explorer divers thèmes, y compris l’histoire du travail de la mort, la signification de bien mourir, les réflexions spirituelles et émotionnelles ainsi que la pratique de rituels et d’exercices de deuil.
Ce signal faible suggère comment notre société vieillissante pourrait devenir plus ouverte et plus impliquée face à la mort, et comment les secteurs de services pourraient s’adapter à ce changement et l’encourager. Le projet représente une volonté de normaliser et de déstigmatiser la mort. Une étape essentielle du processus consiste à promouvoir une attitude saine à l’égard de la mort en tant que partie intégrante de la vie. De telles initiatives permettraient d’engager un dialogue sur des sujets relatifs au patrimoine, à la succession et à la transmission intergénérationnelle.
Dans une société plus laïque, les gens ne connaissent pas nécessairement les différentes options à leur disposition, comme les funérailles à domicile. Des collectifs tels que Deathwives pourraient servir à briser cet isolement.
En s’associant avec d’autres pour faire en sorte que la mort soit une expérience en soi et non seulement un processus juridique, une personne pourrait se responsabiliser et éprouver un sentiment de paix intérieure face à son propre décès. L’accompagnement des personnes en deuil pourrait faire partie des services offerts. Tout comme les sages-femmes lors des accouchements, les doulas de la mort pourraient jouer un rôle plus prépondérant dans la société en offrant du soutien aux mourants et à leurs proches.
Source :
- R.S. Jefferson, « Deathwives, Death Cafes and Death Doulas. Learning To Live by Talking about Death », Forbes, 21 août 2019 : https://www.forbes.com/sites/robinseatonjefferson/2019/08/21/deathwives-death-cafes-and-death-doulas-learning-to-live-by-talking-about-death
- « Deathwives: a collective », page consultée le 5 septembre 2019 : https://www.deathwives.org